Le curcuma est-il dangereux pour le foie ? Réponse et guide !

Le curcuma, épice prisée en cuisine pour ses saveurs, est aussi disponible en complément alimentaire pour ses bienfaits. Bien qu’il soutienne la digestion et la santé du foie, il peut devenir nocif si son usage est mal adapté. Voyons ensemble dans quels cas il peut poser problème et comment le consommer sans danger.

Le curcuma : il parfume les plats, il rehausse en saveurs, il colore les assiettes. Mais saviez-vous qu’au-delà de son utilisation culinaire, le curcuma possède d’autres atouts sur votre santé ?

• Il aide à soulager les inconforts articulaires. [1]
• Il contribue à soutenir la digestion et la santé du foie. [1] [2]
• Il participe à la santé cardiovasculaire. [3]
• Il est bénéfique pour la peau grâce à son effet antioxydant. [4]

En tant qu’épice intégrée dans l'alimentation courante, le curcuma ne présente aucun danger.

⚠️Attention, bien que cela puisse paraître contradictoire, le curcuma en compléments concentrés peut être nuisible pour le foie ! Des cas d’hépatite ont en effet été signalés en France et en Italie après consommation de compléments de curcuma. Ces situations semblent liées à une surdose de curcumine, son principal principe actif. Selon l’Anses [5], certains produits étaient trop concentrés ou combinaient des ingrédients destinés à augmenter la biodisponibilité de la curcumine, parfois en excès.

Malgré ses propriétés manifestement bénéfiques sur la santé, il n’empêche que ce composé doit être consommé avec précaution pour en limiter les éventuels risques.

La consommation alimentaire de curcuma reste sûre. En revanche, les compléments peuvent être déconseillés :

• 🩺Aux personnes souffrant de problèmes de foie ou d’obstruction biliaire : le curcuma stimule la sécrétion de bile, ce qui peut surcharger un foie déjà fragilisé.
• 💊En cas de prise de médicaments (anticoagulants, anticancéreux, immunosuppresseurs) : la curcumine peut modifier l’efficacité de ces traitements, voire augmenter le risque d’effets indésirables.
• 🤰Aux femmes enceintes ou allaitantes : faute d’études suffisantes, la sécurité des compléments n’est pas garantie, mieux vaut donc limiter leur usage à l’alimentation.

Avant d’opter pour un complément de curcuma, assurez-vous de sa formulation et de sa qualité.

• Respectez la formulation : les autorités sanitaires ont fixé une limite à 153 mg de curcumine par jour pour un adulte de 60 kg, afin de rester en dessous de la DJA (Dose Journalière Admissible) fixée à 180 mg [6]. Cette dose comprend aussi bien la curcumine des compléments que celle apportée par l’alimentation.
• Misez sur la qualité : privilégiez un curcuma de haute qualité, si possible biologique, pour éviter pesticides et résidus chimiques. Assurez-vous aussi que le produit ne contienne pas d’additifs inutiles qui n’apportent rien à son efficacité.

Même bien formulé, un complément au curcuma doit être utilisé correctement pour éviter tout risque.

• Respectez les doses : une consommation adaptée est bénéfique, mais l’excès peut avoir l’effet inverse sur le foie.
• Prenez-le au repas : cela facilite la digestion, optimise ses effets et limite les irritations gastriques possibles.
• Demandez un avis médical : en cas de troubles du foie ou de traitement en cours, seul un professionnel peut adapter la prise à votre situation.

La théorie, c’est bien. Associée à la pratique, c’est mieux. Voici deux manières de consommer le curcuma, selon que vous choisissiez une forme en poudre ou en gélules :

Oui. Tandis qu’en trop grande quantité, le curcuma peut poser des risques sur le foie, utilisé à bon escient, il est tout à fait bénéfique sur la santé de cet organe. En contribuant naturellement à la sécrétion de bile par le foie, le curcuma va ainsi aider à faciliter la digestion des graisses. De ce fait, il intervient positivement sur le fonctionnement normal du tractus intestinal, comprenant notamment le foie.

D’autres plantes que le curcuma peuvent soutenir la fonction hépatique :

Formulé à partir d’artichaut, de pissenlit et de radis noir, le Complexe Foie Bio aide à soutenir le fonctionnement du système hépatobiliaire. Cette action est due à son effet stimulant sur la production de fluides digestifs. Elle permettra alors de conserver un confort digestif global.

Vous l’aurez sûrement croisé aux abords des chemins, cette plante sauvage qu’est le chardon-marie possède des vertus insoupçonnées sur le foie. La teneur en silymarine (1,3 %), l’un de ses principes actifs, soutient les fonctions hépatiques, grâce à son action protectrice et régénérante.

En plus de partager des propriétés similaires au curcuma sur la sphère articulaire, l’harpagophytum contribue également au bien-être du foie et à son bon fonctionnement. Or, un foie en bonne santé est un atout pour retrouver un confort digestif au quotidien.

De manière générale, les épices ne sont pas mauvaises pour le foie si elles sont consommées de manière modérée. En excès, elles peuvent cependant présenter quelques risques en raison de certaines de leur substances actives :

• La pipérine du poivre noir peut augmenter la perméabilité intestinale, laissant passer des composés indésirables que le foie devra éliminer, ce qui peut le surcharger ;
• La coumarine de la cannelle, à forte dose, peut devenir toxique pour le foie [7]. C’est pourquoi des autorités de santé ont fixé une dose journalière maximale pour limiter l’exposition.

Vous en savez désormais davantage sur le lien entre curcuma et foie. En bref, en complément alimentaire, cette épice n’est pas dangereuse mais il faut veiller à ne pas en abuser pour conserver une bonne santé globale de votre foie.

• Monographies officielles de santé : Anses, EMA, OMS
• Avis Anses relatif à « l’évaluation des risques liés à la consommation de compléments alimentaires contenant du curcuma »
• Avis Anses relatif à « l’évaluation des risques liés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la couramine »