Complément Alimentaire : Le Guide complet
L’engouement pour les compléments alimentaires ne fait aujourd’hui aucun doute. D’après l’étude INCA 3, 22 % des adultes et 14 % des enfants en consomment. Et pour cause, leur utilisation permettrait de maintenir un bon état de santé et de bien-être. Mais qu’en est-il vraiment ? Beaucoup de questions peuvent se poser sur leurs usages, leurs effets, leurs limites. Nous vous disons tout dans cet article dédié.
- PAR DÉFINITION, QU’EST-CE QU’UN COMPLÉMENT ALIMENTAIRE ?
- QUELLES RÉGLEMENTATIONS ENCADRENT LES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ?
- QUELLES SONT LES PRINCIPALES CARENCES NUTRITIONNELLES EN FRANCE ?
- QUELS SONT LES TYPES DE COMPLÉMENTS ?
- POUR QUELS TYPES DE PERSONNES LES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES PEUVENT-ILS ÊTRE UTILES ?
- DANS QUELS CAS CONSOMMER DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES PEUT-IL ÊTRE UTILE ?
- LISTE DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES LES PLUS EN VOGUE
- LES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES PRÉFÉRÉS DE NOS CLIENTS AMOSEEDS
- À COMBIEN PEUT REVENIR UNE CURE MENSUELLE DE COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ?
- PEUT-IL ÊTRE DANGEREUX DE CONSOMMER CERTAINS COMPLÉMENTS ?
- COMMENT CHOISIR SES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ?
- COMMENT CONSOMMER AU MIEUX SES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ?
- FAUT-IL PRIVILÉGIER LES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES NATURELS ?
PAR DÉFINITION, QU’EST-CE QU’UN COMPLÉMENT ALIMENTAIRE ?
Gare aux confusions
En premier lieu, il est important de positionner les compléments alimentaires. Ils sont à distinguer des aliments, des médicaments, ou encore des suppléments, mais se situent plus à mi-chemin entre eux. Les aliments couvrent les besoins énergétiques et nutritionnels. Les médicaments ont pour but de prévenir et de guérir une pathologie. Les suppléments sont prescrits lors d’une impossibilité à s’alimenter correctement dans le cas de pathologies notamment. Les compléments alimentaires, eux, sont destinés à contribuer au maintien d’un état de santé normal, en préservant l'état physiologique et en limitant certains facteurs de risque de maladies.
Définition officielle
Les compléments alimentaires ont été pour la première fois définis au niveau européen dans la directive 2002/46/CE. Selon le ministère de la Santé et de la Prévention, les compléments alimentaires sont définis comme "des denrées alimentaires dont le but est de compléter un régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés, commercialisés sous forme de doses (gélules, pastilles, comprimés, pilules, poudre, ampoule) destinées à être prises en unités mesurées de faible quantité".
Cette précédente définition met ainsi en évidence l’action des compléments alimentaires à plusieurs niveaux. En venant “compléter” l’alimentation, il s’agit de répondre à un besoin nutritionnel. L’effet physiologique ou fonctionnel suppose la présence de substances favorables au bon fonctionnement de l’organisme.
QUELLES RÉGLEMENTATIONS ENCADRENT LES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ?
Au vu de l'ambiguïté que peuvent poser les compléments alimentaires, ces derniers sont délimités par un cadre réglementaire défini. Les compléments alimentaires sont régis au niveau Européen par une directive datant de 2002, qui a ensuite été transposée en droit français à compter de 2006. Leur réglementation est complexe et se décline en plusieurs textes de lois portant à la fois sur leur composition, et sur leur commercialisation.
Réglementation relative à la composition
En somme, la présente législation établit une liste des vitamines et des minéraux autorisés, ainsi que leur Dose Journalière Maximale (DJM) à ne pas dépasser, qu’il est possible d’utiliser pour fabriquer les compléments. Pour ce qui est des plantes, seules celles ayant des visées non thérapeutiques sont utilisables. La Commission européenne travaille d’ailleurs à ce sujet pour définir une liste précise des plantes autorisées.
Réglementation relative à la commercialisation
En ce qui concerne la commercialisation, il n’y a pas d’autorisation de mise sur le marché obligatoire, contrairement aux médicaments. Trois cas de figure sont alors envisagés :
- Le produit est conforme à la réglementation française, et dans ce cas, une simple déclaration suffit ;
- Le produit intègre des composés autorisés et commercialisés au niveau Européen, mais pas en France. Il faudra alors le déclarer deux mois avant sa mise sur le marché ;
- Le produit contient des substances non utilisées que ce soit en France ou dans l’Union Européenne. Ce cas de figure suppose une demande d’autorisation préalable.
Cas particulier des allégations
L’allégation se définit comme un message ou une représentation (images, symboles) qui suggère qu’un aliment ou ses composants possèdent des propriétés particulières. Différents types d’allégations se profilent :
- Les allégations nutritionnelles qui désignent la teneur en nutriments ou substances intéressants, comme “riche en fibres” ;
- Les allégations santé qui impliquent la relation entre l’utilisation d’une denrée et ses effets sur la santé. Elles peuvent à la fois concerner des effets bénéfiques par la présence de certains composants, mais aussi souligner l’absence de certains comme vecteur de réduction de risque de maladie.
Ces allégations sont encadrées par le règlement de la Commission européenne n° 1924/2006. Seules celles figurant sur la liste positive des allégations autorisées peuvent être utilisées par les opérateurs du secteur alimentaire. Si ce n’est pas le cas, il faut réaliser une procédure d’autorisation.
Réglementation relative à l’étiquetage
Là encore, le cadre réglementaire est assez complexe, puisque l’étiquetage des compléments alimentaires doit répondre à 3 niveaux :
- Une législation générale, commune aux denrées alimentaires, et figurant dans le règlement CE n°1169/2011. Il mentionne entre autres le règlement INCO (relatif à l’information du consommateur sur les denrées) et stipule l’obligation de certaines mentions sur l’étiquette du produit (dénomination, liste des ingrédients, allergènes, quantité, conditions de conservation, pays d’origine…) ;
- Une législation propre au statut de complément alimentaire, où viennent s’ajouter d’autres mentions (nutriments ou substances utilisées, portion journalière recommandée, avertissement d’utilisation….) ;
- Une législation spécifique propre à chaque complément alimentaire.
Les contours de cette législation, même s’ils ne sont pas clairement distincts, ont tout de même la volonté de poser des jalons et de contrôler l’utilisation des compléments alimentaires.
QUELLES SONT LES PRINCIPALES CARENCES NUTRITIONNELLES EN FRANCE ?
Chez un adulte bien portant, une alimentation en quantité et qualité suffisantes au quotidien est supposée couvrir l’ensemble des besoins nutritionnels. Si ce n’est pas le cas, alors des carences sont possibles.
Les principales carences nutritionnelles en France concernent notamment les micronutriments, comme des vitamines (D, B12), des minéraux ou oligoéléments (calcium, fer, magnésium, zinc). Si le cas de carences est assez courant, elles ne sont pas à prendre à la légère, car les symptômes peuvent aller d’une simple fatigue ou perte d’énergie, à l’apparition de certaines pathologies.
Petite précision de rigueur : les compléments alimentaires permettent de couvrir des besoins normaux et vont donc apporter une quantité raisonnable de nutriments tandis que le médicament est plus concentré. Ce dernier sera donc adapté à une carence. Si vous êtes concerné, il est important de consulter le médecin qui prescrira alors un médicament.
QUELS SONT LES TYPES DE COMPLÉMENTS ?
Les compléments alimentaires sont souvent composés d’un élément, auquel cas leur action vise principalement à couvrir un besoin spécifique (fer, calcium). Ils peuvent aussi être un mélange de plusieurs composants, pour un bienfait plus global (système immunitaire, perte de poids).
La réglementation encadre les types d'ingrédient pouvant être utilisés :
- Les nutriments (vitamines, minéraux, protéines, graisses) ;
- Les substances à but nutritionnel ou physiologique type carnitine, lycopène (antioxydants), créatine, probiotiques, prébiotiques… ;
- Les plantes et les préparations de plantes (champignons, algues, microalgues…) ;
- Les additifs, arômes ou auxiliaires technologiques autorisés dans l’alimentation humaine.
POUR QUELS TYPES DE PERSONNES LES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES PEUVENT-ILS ÊTRE UTILES ?
En agissant sur une multitude de problématiques et de besoins, les compléments alimentaires semblent pouvoir correspondre à un large panel de personnes. Toute la population pourrait avoir une utilité à en consommer. Combler les besoins physiologiques à différentes étapes de la vie, améliorer l'énergie, le bien-être… En résumé, conserver sa bonne santé physique et mentale
Si l’on affine les besoins, il est possible d’identifier certains profils en particulier :
- Les femmes enceintes : pendant la grossesse, l’organisme subit des changements considérables que le corps doit supporter. Pour la santé de la mère et de son bébé, il est souvent recommandé un apport supplémentaire en nutriments, notamment en vitamines B9, D, ou en calcium et fer ;
- Les sportifs : les personnes pratiquant un sport intense de façon régulière auront besoin d’énergie pour leur séance, mais aussi pour bien récupérer, ce pourquoi ils peuvent être amenés à consommer certains compléments à base de spiruline, acérola, guarana… ;
- Les personnes âgées : avec le vieillissement, des modifications physiologiques ont lieu, augmentant le risque de carences, notamment en différentes vitamines et minéraux (vitamine D, calcium) ;
- Les personnes végétaliennes : l’absence d’apport alimentaire d’origine animale ne leur permet pas de fournir certains nutriments, comme la vitamine B12, pourtant indispensable à la formation des globules rouges et au fonctionnement normal du système nerveux. Ainsi, une supplémentation est de mise.
DANS QUELS CAS CONSOMMER DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES PEUT-IL ÊTRE UTILE ?
Attention, les compléments alimentaires ne sauraient remplacer une alimentation journalière équilibrée. Il s’agit bien comme son nom l’indique de venir la compléter si nécessaire. Néanmoins, si en théorie, un mode de vie sain devrait apporter tous les nutriments nécessaires, en pratique, il est parfois difficile de s’alimenter correctement, quotidiennement.
Pour combler une alimentation déséquilibrée
Autre cas, une alimentation pauvre en qualité. Inutile de rappeler que les aliments ultra-transformés, aujourd’hui très présents dans les rayons de nos supermarchés, présentent une faible densité nutritionnelle. Haute teneur énergétique, richesse en sucres, sel, matières grasses, substances ajoutées, ils sont à contrario très faibles en micronutriments. Consommés quotidiennement, ces aliments sont responsables de déséquilibres à l’origine de potentielles insuffisances en composés essentiels.
Les compléments alimentaires peuvent aussi être utiles au vu de l’appauvrissement de plus en plus important en nutriments de nos denrées. En témoignent l’agriculture intensive, visant davantage un impératif de quantité, plutôt que de qualité, qui mène bien souvent à une culture de fruits et légumes dépourvus d’intérêt nutritionnel.
En termes de régime alimentaire particulier, le végétalisme, qui supprime toutes denrées d’origine animale, suppose donc la nécessité d’une supplémentation en vitamine B12 notamment (dont la source est animale).
Pour améliorer la santé et le confort au quotidien
Nos modes de vie actuels favorisent sédentarité, stress, fatigue… À plus ou moins long terme, cela peut jouer sur la qualité de vos articulations, de votre humeur ou encore de votre sommeil. Hors pathologie, les compléments alimentaires peuvent être un bon moyen pour soulager certains inconforts de la vie quotidienne, et vous permettre de conserver une bonne santé.
LISTE DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES LES PLUS EN VOGUE
Selon les tendances et parmi la diversité de compléments alimentaires, certains prennent d’assaut le marché. C’est notamment le cas de 3 d’entre eux :
La Spiruline Bio
C’est sans nul doute l’un des compléments alimentaires les plus réputés de ce siècle, et pour cause. Cette cyanobactérie possède un profil nutritionnel très complet. Source exceptionnelle de protéines et de fer, il est très utilisé pour aider à lutter contre la fatigue, maintenir de bonnes défenses immunitaires, développer la masse musculaire, ou encore favoriser la régulation du poids en réduisant la sensation de faim.
Le Curcuma Bio
Utilisée depuis des millénaires, cette épice ne fait que donner bon goût à vos plats et ravir vos papilles. Le curcuma contribue également à soulager les inconforts musculaires et articulaires. Mais ce n’est pas tout. Il soutient aussi la digestion et contribue au bon fonctionnement du foie et du système cardiovasculaire.
L’Acérola Bio
Cette baie rouge est reconnue pour sa richesse en vitamine C qui lui confère des propriétés revitalisantes et antioxydantes. Ainsi, elle permet de réduire la fatigue et le stress oxydatif responsables de l’épuisement progressif de l’organisme. Elle interviendra aussi dans le maintien d’un bon fonctionnement de votre système immunitaire.
LES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES PRÉFÉRÉS DE NOS CLIENTS AMOSEEDS
Parmi les compléments alimentaires amoseeds proposés, certains sortent du lot. Petit tour d’horizon de ceux préférés par nos clients :
L’Harpagophytum Bio
Cette racine est très prisée pour ses multiples bienfaits. En plus de préserver la santé de vos articulations, cette plante vous permettra de faciliter votre digestion et d’améliorer votre appétit si vous en manquez.
L’Ashwagandha KSM-66 Bio
Aussi appelée Ginseng Indien, cette plante est dite adaptogène, ce qui lui permet de répondre aux besoins de votre organisme. Elle facilite notamment l’endormissement, aide le corps à faire face au stress et à l’anxiété, et contribue à maintenir de bonnes fonctions sexuelles (fertilité) et cognitives (mémoire, apprentissage…).
La Cure Minceur Bio
Cette cure est formulée à partir de poudre de feuilles de Nopal Bio, aussi appelées cladodes du figuier de barbarie. Naturellement riche en fibres solubles et insolubles, cette cure est idéale pour toutes les personnes souhaitant perdre ou maintenir leur poids, mais aussi pour celles souhaitant conserver une glycémie et un taux de cholestérol normaux.
Le Complexe Foie Bio
Formulé à partir d’extraits d’Artichaut Bio, de Pissenlit Bio et de poudre Radis Noir Bio, notre Complexe Foie Bio sera idéal dans le cadre d’une cure détox pour améliorer votre digestion et prendre soin de votre foie au quotidien. Ses propriétés drainantes permettront de maintenir la bonne santé de l’appareil urinaire, notamment celle des reins.
À COMBIEN PEUT REVENIR UNE CURE MENSUELLE DE COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ?
Le prix des compléments alimentaires peut être très différent d’un produit à un autre. Cela s’explique notamment par plusieurs paramètres entrant en ligne de compte. D’abord, le coût de production suppose celui des matières premières, qui diffère selon leur origine ou leur qualité (le safran par exemple est très cher du fait de sa rareté). Les procédés de traitement et de fabrication (poudre ou extrait hautement concentré/titré), les potentielles mentions spécifiques (biologiques, substances brevetées…) sont également d’autres facteurs qui viennent gonfler le coût de revient. Ajouté à cela le façonnage du complément, son conditionnement, sa livraison et le tout associé à la stratégie marketing de la marque, et vous obtiendrez un prix plus ou moins variable. Au vu de tous ces facteurs, vous pourrez aussi bien trouver des produits à 5 € comme à plus de 50 €. C’est pourquoi il est important de bien se renseigner sur la qualité du produit et sa composition pour faire le meilleur choix.
De plus, sachez que les compléments alimentaires ne sont pas remboursés par votre mutuelle. Seuls les médicaments sont pris en charge par l’Assurance Maladie. Cependant, certaines exceptions existent lors de besoins spécifiques, comme un apport nutritionnel après une chirurgie bariatrique par exemple, ou dans le cas d’une grossesse, à condition d’obtenir une prescription du médecin.
PEUT-IL ÊTRE DANGEREUX DE CONSOMMER CERTAINS COMPLÉMENTS ?
Une réelle efficacité et qualité ?
Si de nombreuses études sont menées pour démontrer l’intérêt des compléments alimentaires, peu ont reçu la validation des instances de santé. Par ailleurs, ces études demandent du temps, sont bien souvent onéreuses, et supposent une taille d’échantillon importante afin d’obtenir des résultats significatifs. Il en tient de la responsabilité du fabricant de veiller à la qualité de son produit, ce pourquoi il faut être vigilant dans le choix du produit consommé. Pour assurer une meilleure qualité, il est désormais obligatoire de justifier par une étude scientifique tous les bienfaits mentionnés.
De potentiels effets indésirables
Bien qu’il ne s’agisse pas d’un médicament, la prise de compléments alimentaires n’est pas anodine. En effet, les substances et principes actifs sont intégrés à des niveaux de concentration non négligeables. Mis à part la qualité du produit, il convient aussi de bien l’utiliser. Mal utilisé, il se peut que des effets secondaires (troubles digestifs, nausées, diarrhées), ou des allergies apparaissent, suivant la prise, mais aussi sur le long terme.
Interactions avec d’autres substances actives
Consommer certains compléments alimentaires peut aussi occasionner des interactions médicamenteuses, si vous suivez en parallèle un traitement. L’association des deux peut alors être à l’origine d’une toxicité ou inhiber les effets attendus. À titre d’exemple, le cas du millepertuis est bien connu. Cette plante est déconseillée en prise concomitante avec de nombreux médicaments ainsi qu’avec les contraceptifs oraux.
Dans une même idée, il est parfois déconseillé de prendre certains compléments alimentaires en même temps. Si plusieurs principes actifs identiques sont présents, cela risque de mener à un surdosage. Au préalable, lisez bien la composition et les conseils d’utilisation pour être sûr que l’association des composants soit dépourvue de risques.
Risque de surdosage
En fonction des nutriments présents, un surdosage pourrait provoquer des conséquences plus ou moins importantes. La DGCCRF a dans ce cadre répertorié les nutriments en trois groupes, associés à leur niveau de risque :
- Groupe A : le risque lié à l’introduction du nutriment dans le complément est faible ;
- Groupe B : le risque est modéré et suppose une dose contrôlée ;
- Groupe C : le risque est élevé, comme la vitamine A, qui est connue pour être tératogène en trop grande quantité.
Dans tous les cas, si vous notez la survenue d’effets secondaires, il est fortement conseillé de stopper immédiatement votre complément alimentaire et de consulter un médecin. Par ailleurs, le dispositif Nutrivigilance a été mis en place afin de répertorier les signalements d’effets indésirables de tels produits. Notez que la grande majorité des compléments commercialisés en France sont sûrs à la consommation. En somme, tant que l’utilisation est appropriée, ils ne présentent pas de risque.
COMMENT CHOISIR SES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ?
Quelle forme galénique ?
Les compléments alimentaires existent sous différentes formes galéniques. Gélules, comprimés, pilules, poudre, ampoules… Leur diversité peut toutefois prêter à confusion. En effet, ils présentent des formes galéniques similaires à celles des médicaments. Une attention particulière est donc de rigueur dans le choix et le statut accordés aux compléments, d’autant que certains médicaments peuvent être vendus sans ordonnance. Ce qui différencie alors le complément alimentaire du médicament est sa concentration en substances nutritionnelles, beaucoup plus importante.
Sachez que même si un produit peut être disponible sous plusieurs formes galéniques, ces dernières ne garantiront pas forcément les mêmes bienfaits. En effet, en raison d’une meilleure conservation des principes actifs, ou d’une meilleure extraction, une forme galénique peut être plus propice qu’une autre. Pour bien les choisir, renseignez-vous au préalable des bienfaits potentiels. Enfin, le choix d’une forme galénique plus qu’une autre dépend aussi de votre situation.
Quelle composition ?
Votre choix devrait systématiquement supposer de vérifier la composition du produit. Présence et origine des excipients, utilisation d’additifs ou de conservateurs… Mais également la concentration en principes actifs. Ces substances sont essentielles puisqu’elles sont à l’origine des propriétés bénéfiques attribuées au produit. Ainsi, tous n’auront pas la même teneur. En bref, ce petit passage de décorticage d’étiquette vous permettra ainsi de définir leur qualité et leur potentielle efficacité.
Quel lieu de vente ?
Il est aujourd’hui possible de se procurer facilement des compléments alimentaires, d’autant plus qu’ils ne sont pas soumis à une ordonnance. La majorité d’entre eux sont achetés en pharmacie. Viennent ensuite d’autres structures comme les supermarchés, les magasins diététiques et parapharmacies. Les achats sur Internet se positionnent en dernière ligne. Cependant, l’étude INCA 3, publiée en 2017 par l’ANSES, montre que ce canal d’achat a fortement augmenté depuis 2015, passant de 1 % à 11 %. Si vous achetez vos compléments sur Internet, soyez conscient qu’il n’y a aucune garantie quant à la provenance, l’authenticité, ou encore la composition et la qualité du produit.
COMMENT CONSOMMER AU MIEUX SES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ?
Respecter les conseils d’utilisation
Pour profiter de leurs bienfaits, il faut respecter les conseils d’utilisation et la quantité indiquée, sans vouloir en abuser. Les effets n’en seront pas augmentés pour autant ! Au contraire, vous risquerez d’être confrontés à des effets secondaires non désirés. Les compléments alimentaires sont formulés de sorte à apporter une quantité suffisante et sûre de produit.
Suivre un temps de cure cohérent
Pour une personne en bonne santé, les compléments alimentaires ne sont pas voués à être consommés de manière annuelle et journalière. Leur consommation doit donc être modérée. Il vaut mieux privilégier des cures d’1 à 3 mois, que vous pourrez éventuellement renouveler. Respectez un temps de pause entre chaque, puisque les effets sont moins présents à mesure que le corps s’y habitue. Pour être sûr, il faut se renseigner sur le complément ainsi que sur sa durée de cure préconisée, différente d’un produit à un autre.
Consommer les compléments aux meilleurs moments
Autre condition d’une utilisation efficace de vos compléments alimentaires, le moment de leur prise. Cela dépend essentiellement de deux paramètres : la raison de leur prise, et leur composition en molécules et substances actives.
- D’abord, selon votre situation, vous pourrez être amené à en prendre de manière ponctuelle, que ce soit en prévention d’un changement de saison ou lors de modifications de l’organisme comme pour les femmes enceintes par exemple. Certaines personnes, au contraire, devront en consommer sur du plus long terme, comme c’est le cas des végétaliens.
- Ensuite, selon le type de complément, son action pourra être potentialisée à certains moments. Les vitamines A, D, E, K seront par exemple mieux assimilées au cours du repas, au contact d’un corps gras, puisqu’il s’agit de vitamines liposolubles (solubles dans la graisse). Les vitamines B et C seront quant à elles plus appropriées le matin, au vu de leur action stimulante qui permettra un regain d’énergie.
Veiller à conserver ses compléments de manière optimale
Dans la plupart des cas, les compléments alimentaires sont à conserver dans un lieu frais, au sec, et à l’abri de la lumière. En effet, les exposer à l’humidité, à la chaleur ou aux rayons lumineux pourrait accélérer la dégradation de certains composants. Pensez donc à les conserver dans leur emballage d’origine, en veillant à bien refermer la boîte après utilisation. Certains seront à garder au réfrigérateur. Dans tous les cas, veillez à bien lire les instructions notées sur l’étiquette qui font obligatoirement mention des conditions de conservation. De plus, soyez prudent et placez-les hors de portée des enfants. Enfin, attention à la date de péremption. Une date dépassée, c’est un complément alimentaire à ne pas consommer.
La bonne conduite à tenir
Vous l’aurez compris, les compléments alimentaires peuvent être des alliés de votre santé et de votre bien-être, mais à condition de les consommer de la bonne façon. Voici quelques règles de bon sens à appliquer lors de votre choix, qui devraient devenir des automatismes afin d’assurer sécurité et efficacité :
- Votre sécurité avant tout. Ne laissez pas vos interrogations sans réponse. Si vous avez un doute, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien, qui sauront vous conseiller ; il est par ailleurs recommandé d’avoir l’avis d’un professionnel avant d’entamer une cure ;
- Ne remplacez jamais un traitement prescrit par un complément alimentaire ;
- Évitez de multiplier les compléments alimentaires au cours d’une même prise ;
- Ne tombez pas dans la “mode aux compléments”. Il faut privilégier des produits qui correspondent à vos propres besoins ;
- Restez vigilant face aux promesses trompeuses de certains fabricants qui font l’éloge excessif de leurs produits et de leurs bienfaits ;
- Alimentez-vous correctement ! Cela reste un conseil simple, mais tellement essentiel pour maintenir une santé de fer.
FAUT-IL PRIVILÉGIER LES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES NATURELS ?
Avant de se demander si les compléments alimentaires sont à privilégier, voyons d’abord ce que l’on entend par “naturels”. Deux sortes de compléments alimentaires sont à différencier :
- Ceux dit “naturels” : d’origine végétale, ils proviennent directement de la nature, et d’une source alimentaire “entière”. Quand ils sont certifiés bio, c’est alors la garantie que 90 à 100 % des ingrédients sont issus de l'agriculture biologique ;
- Ceux dit “synthétiques” : obtenu par procédés chimiques, il s’agit d’une forme artificielle qui se rapproche plus d’une “copie” d’un nutriment isolé.
Qu’ils soient naturels ou bien synthétiques, les compléments alimentaires sont chimiquement quasiment identiques. Leur différence réside dans le procédé de fabrication, qui ne suppose pas forcément le même potentiel d’action. Pourquoi ? Car au naturel, ces compléments vous offriront un apport en nutriments optimal, c’est-à-dire tous ceux présents dans l’aliment ou la plante d'origine. Or, en version synthétique, le composé étant retenu individuellement, il n’y aura pas de telles interactions avec les autres composés normalement présents. De ce fait, l’absorption peut être plus ou moins satisfaisante selon les organismes.
Attention toutefois, qui dit naturel ne dit pas sans danger. La naturalité du complément ne prévaut pas de bien lire l’étiquette et ses indications. Certains fabricants savent en effet jouer avec les termes et usent d’un marketing élogieux, mais trompeur…
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Les compléments alimentaires ont aujourd’hui le vent en poupe. Rapidement devenus populaires, on ne compte plus le nombre de gélules ou comprimés aux vertus bienfaisantes sur votre santé. Malgré la tendance actuelle qui tend à les démocratiser, il est primordial de garder à l’esprit qu’un bon état de santé n’oblige pas à consommer des compléments alimentaires. Ils doivent avant tout répondre à un besoin : le vôtre !
De ce fait, si prendre des compléments alimentaires peut être utile, ils ne sont en aucun cas un moyen de substitution d’une bonne hygiène de vie globale. Autrement dit, il ne faut pas délaisser certaines bases simples :
- L’alimentation, qui n’est autre que votre carburant, et qui doit dans ce sens, doit vous apporter tous les nutriments dont vous avez besoin ;
- Le sommeil, bien souvent laissé pour compte et pourtant essentiel à tous les niveaux, réparation de l’organisme, nette amélioration de l’humeur, optimisation de la mémoire… ;
- L’activité physique, pratiquée au quotidien, pour booster le moral, renforcer votre système immunitaire, ou encore prévenir l’incidence de certaines pathologies…
En conclusion, les compléments alimentaires et leur efficacité sont intimement liés à un mode de vie sain, associant les 3 piliers mentionnés. Il s’agit bien d’un tout, au sein duquel chaque composante doit trouver son équilibre.
Sarah, Diététicienne
RÉFÉRENCES
- Article anses : Les compléments alimentaires, nécessité d'une consommation éclairée
- Directive 2002/46/CE du Parlement Européen et du Conseil sur la législation des compléments alimentaires
- Liste DGCRRF des ingrédients entrant dans la fabrication des compléments alimentaires
- Liste des vitamines et minéraux autorisés dans la composition des compléments alimentaires
- Règlement n° 1924/2006 concernant les allégations nutritionnelles et de santé portant sur les denrées alimentaires
- Règlement n°1169/2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires
- Ministère de la Santé et de la Prévention : les Compléments alimentaires
- Avis HCSP relatif à la couverture des besoins de la population générale en vitamine D et en fer
- Étude INCA 3 publiée par l’anses en 2017
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